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Vendre rapidement mon entreprise agro boissons ou agri

Les erreurs à éviter lors de la vente d’une entreprise des secteurs agroalimentaires

La cession d’une entreprise agroalimentaire (au sens large) et plus spécifiquement du secteur des boissons (vin, spiritueux, bière, soft drinks…) est une opération complexe qui nécessite une préparation rigoureuse.

Comment échouer ? Nous vous proposons d’utiliser ce petit guide : https://2afb-partners.com/comment-bien-foirer-la-vente-de-sa-societe

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Au contraire, pour maximiser les chances de succès et éviter les écueils courants, voici les principales erreurs à éviter, en tenant compte des évolutions réglementaires récentes et des tendances actuelles de consommation.

1. Négliger les obligations réglementaires récentes

Les secteurs alimentaires et boissons sont soumis à une réglementation en constante évolution.

Par exemple, le « nouveau » règlement européen bio (2018/848), entré en vigueur le 1er janvier 2022, a modifié les normes de production, de transformation et d’importation des produits biologiques. Il est essentiel de s’assurer que votre entreprise est conforme à ces nouvelles exigences pour éviter des complications lors de la vente.

De plus, pour ne citer ce qui ne serait qu’un autre exemple, parmi bien d’autres : êtes-vous bien prêt.e pour la Réglementation Européenne sur la Déforestation (EUDR), qui va entrer en vigueur le 30 décembre 2025 (pour les grandes entreprises), ou a priori vous concerner au plus tard et le 30 juin 2026 (pour les PME) ?

Cette réglementation impose des obligations strictes de diligence raisonnable aux entreprises, dont parmi elles celles des secteurs agricole et agroalimentaire.

Les entreprises doivent désormais fournir des données de géolocalisation précises pour les produits agricoles concernés, afin de garantir que ces produits n’ont pas contribué à la déforestation.

Si vos produits ne sont peut-être pas directement concernés, êtes-vous bien certain.e de vous être posé toutes les questions à ce propos ?

2. Sous-estimer l’importance des tendances de consommation

Les attentes des consommateurs évoluent rapidement.

Dans le secteur des boissons, par exemple, on observe une diminution de la consommation de vin.

Un bon cubis plastique de vin rouge ?

Sa consommation en France a fortement diminué depuis les années 1970, avec un déclin rapide après 2010. Les Français préfèrent désormais les bières, cocktails et boissons rapides aux repas traditionnels accompagnés de vin. Cette tendance a conduit à une surproduction de vin, notamment de rouge, estimée entre 4 à 5 millions d’hectolitres en excès.

Cela se vérifie notamment auprès des professionnels de la restauration, sur le midi. Combien vous ont indiqué ces derniers temps que votre « quille » était délaissée au profit de boissons fermentées sans alcool comme le kéfir et le kombucha (pour ne citer que ces deux boissons, parmi la foule grandissante des no et low alcohol) ?

Parallèlement, côté boissons (en général) chaudes, les « néocafés » (et les alternatives au café) connaissent un essor sans précédent, offrant des cafés de spécialité et des expériences personnalisées qui attirent une clientèle jeune et urbaine.

Si vous produisez des boissons, avez-vous au moins amorcé ou réfléchi à une gamme appropriée, éventuellement en phase avec un des exemples cités (ou d’autres, peut être plus en phase avec votre produit actuel) ?

Il est fondamental de prendre en compte ces évolutions pour ajuster votre offre et répondre aux nouvelles attentes du marché.

Dans le cadre d’une démarche visant à la vente et une transmission réussie de votre entreprise, ne pas avoir aligné votre offre (ou au moins tracé une stratégie claire et a minima ébauché un plan opérationnel réaliste) sur ces attentes peut réduire l’attractivité de votre entreprise pour les acheteurs potentiels.

3. Ignorer ou laisser floues les spécificités du secteur de votre entreprise

Le secteur des boissons possède ses propres dynamiques, réglementations et circuits de distribution, distincts de ceux du reste de l’agroalimentaire… comme ce dernier pan est-lui même soumis par chaque autre de ses sous-catégories à des spécificités fortes.

En parallèle des contraintes imposées aux sociétés alimentaires (notamment quant à l’origine et à la traçabilité), la législation sur la taxation des boissons sucrées a par exemple récemment évolué en France, avec une révision de la « taxe soda » pour encourager les industriels à réduire la teneur en sucre de leurs jus.

D’une part, il faut vous être assuré.e que votre entreprise est en conformité avec les réglementations en vigueur (telles que celle venant d’être citée, ou celles du premier point…Parmi bien d’autres !) ; d’autre part, un schéma clair sur votre « business model » doit être établi et mis en avant, tout ceci pour éviter des obstacles lors de la vente, et afin de bien mettre en avant toute la valeur de votre entreprise.

Il est crucial d’avoir respecté et compris toutes ces spécificités, mais également de savoir les mettre en avant, de façon simple et efficace.

4. Fixer un prix irréaliste

Une évaluation inappropriée de la valeur de votre entreprise peut dissuader les acheteurs, voire rendre impossible la perspective de vendre de façon effective et efficace votre (trop) chère société.

Il est essentiel de mener un diagnostic complet et réaliser une analyse financière détaillée (qui implique de faire davantage que d’entrer quelques chiffres dans un tableur), en tenant compte des performances actuelles, des actifs, des passifs, de toutes les autres valeurs de votre société et des perspectives du marché.

Faire appel à un expert en évaluation d’entreprises peut s’avérer indispensable. Si 2afb Partners (avec une approche pragamatique et spécifique aux problématiques des entreprises agricole ou « F&B ») est en mesure de proposer cette évaluation assez en amont de la mission d’accompagnement de la cession-transmission de votre entreprise, peut-être votre Expert.e-Comptable sera-t-il/elle en mesure d’avoir fait le nécessaire ou de le faire rapidement?

Si cette évaluation préalable ne fait pas en elle-même le prix de vente de votre entreprise, elle facilitera hautement cette dernière opération (vendre, au bon prix !) dans la mesure où elle se fait le reflet de la juste valeur des parts ou actions de votre société, ou des autres actifs de votre entreprise.

5. Manquer de transparence lors des négociations

La confiance est un élément clé dans toute transaction.

Toute tentative de dissimulation d’informations, qu’il s’agisse de problèmes financiers, de litiges juridiques ou de non-conformité réglementaire, peut compromettre la vente.

Une communication ouverte et honnête est essentielle pour instaurer une relation de confiance avec les acheteurs potentiels.

Si ces derniers ne sont pas familiers des problématiques des secteurs qui vous concernent, il faut même être prêt à aller plus loin.

Pensez-vous que le futur agriculteur que vous avez devant les yeux a compris qu’il ne s’agissait pas que d’acheter puis de « chausser des bottes » ? Ou que la super influenceuse qui a su promouvoir les derniers meilleurs crus du Pic Saint Loup, chicorée nordique ou le dernier Maté à bulles 100% lyonnais, saura, comme vous le faites peut être, mettre les mains « dans le jus » pour renforcer votre équipe sur un temps au moins transitoire, lors des pics de commandes ?

S’il semble essentiel d’éviter les suppositions, la clarté se gagne, aussi, par un dialogue transparent, bienveillant et amenant des solutions réalistes et équilibrées, afin d’assurer une vente induisant une transmission réussie.

6. Négliger la préparation de la transition

Les acheteurs potentiels s’intéressent à la manière dont la transition sera gérée après la vente.

Ne pas avoir de plan de succession ou de stratégie de transition claire peut être perçu comme un risque.

Il est donc important de préparer un plan détaillé pour assurer une passation en douceur des opérations.

En évitant ces erreurs courantes, en restant attentif aux évolutions du secteur et en vous assurant d’être bien accompagné.e pour cette opération hautement sensible et stratégique, vous optimiserez vos chances de mener à bien la vente de votre entreprise agroalimentaire.

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